empreintes imaginaires…

empreintes imaginaires…

 

Musique et peinture ont toujours été liées à la vie des hommes. D’ailleurs, nombreux sont les artistes, les théoriciens de la musique et les spécialistes de l’histoire de l’art, à avoir exploré la diversité et la complexité de cette relation au fil des siècles.

Au XXe siècle, l’abstraction picturale, en rompant radicalement avec le motif et en marquant la dissolution de l’objet, a accentué la perméabilité entre les diverses disciplines artistiques : peinture et musique comme forme et couleur sont étroitement liées.

Très vite, lorsque la peintre Anne Geffrelot et l’ensemble Adagio espressivo se rencontrent, l’idée de nouer un dialogue entre les arts, la peinture et la musique, au sein d’une même création, se fait.

Le projet polyphonique «  empreintes imaginaires » était né ! Dynamique et rythme allaient devenir les moteurs et les motifs de la création d’Anne qui nourrit un véritable amour pour la musique et peint avec. Grâce à cette présence stimulante, celle-ci ne se sent jamais seule dans son atelier…

Un support, une toile de lin de 5 mètres sur 2 de haut tendue, est installé dans le chœur de la chapelle Saint-Sauveur. A la frontière, entre geste libre et écriture, l’oreille attentive aux notes de musique et aux couleurs, l’artiste va faire corps avec sa peinture.

Ne disposant que d’un temps limité pour réaliser son œuvre, celle-ci sera particulièrement tributaire de cette contrainte, contrairement au travail en atelier sur lequel elle peut réfléchir et intervenir à l’envi.

C’est aussi cela qui fait de cette expérience une peinture-performance extraordinaire.

 

Muriel Montserrat

Commissaire d’exposition