Ces musiques je les entends aussitôt que je mets en recherche, toujours hésitante entre deux routes, deux couleurs ou deux doutes.
Je les entends entre jour et nuit lorsque toutes les choses se parent de bleu et que parfois un vieux blues tombé du ciel marque de son tempo lancinant un flottement musical.
Je crois que c’est dans ces interstices que la lumière s’infiltre, discrète et amicale passagère, comme une bonne copine qui en sait plus que toi et te suggère une direction possible.
Entre chien et loup je choisis le loup : pour le mystère dans ses yeux et son énigmatique sourire.
Combien de fois n’ai-je pas été écartée de moi ce qui se fixe et se grave dans la pierre pour une éternité toute relative.
Non, j’avoue que ces états de flottement et leurs douces musiques m’inspirent davantage et j’aime les parcourir avec l’attente de ce qui adviendra.
Pour cela il faut s’ouvrir à l’aventure, faire une place à ce qui veut venir, laisser la main dessiner ses courbes et entendre le monde danser jusque sur nos murs.